Après une journée de boulot, un vendredi soir, est ce vraiment motivant de prendre la route pour aller à 50 Kilomètres au nord de PARIS (AU NORD !!! chez les sauvages ! et sans pneu neige ... quelle inconscience !) pour aller écouter 3 groupes de Chevelus faisant crier les amplis ? C’est pourtant ce que nous nous sommes décidés à faire ce Vendredi 23 Avril 2010, avec ma photographe préférée, pour retrouver SHANNON, GENCODE et IRMINSUL au BLACK PEARL de LAIGNEVILLE.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore l’endroit je vous rassure tout de suite, le BLACK PEARL est situé au centre de l’axe principal du village et est à deux pas d’un grand axe routier. Au final, je mets moins de temps pour y arriver que pour certaines salles de banlieue où on se paume 3 plombes dans les Z.A.C avant de trouver âme qui vive.

Nous arrivons donc un peu avant 20h00 sur les lieux pour assister à la fin de la balance de SHANNON, la salle de concert étant séparée du bar lui-même nous passons y prendre un verre histoire de patienter avant le début des hostilités et de discuter avec les autres zicos et les quelques têtes connus ayant bravé le coup de fatigue de fin de semaine (ARES, presque au complet, Georges BODOSSIAN d’OCEAN, Fred « Cyrrhose » accompagné de son béret et de sa compagne, Julian d’EXISTANCE ...).

Jeudi 30 septembre 18h00 : Je vérifie une dernière fois mon matériel afin de m’assurer de ne pas avoir à jongler avec les batteries de ma caméra entre deux titres, vérifie que les tickets d’entrée sont bien en poche et me décide à partir pour le BUS PALLADIUM afin d’arriver un peu en avance et sentir l’atmosphère de ce lieu mythique du Rock Français.

A une époque où on décline les mots « Cultes » et « Mythiques » à toutes les sauces, pour ne pas dire Ad Nauseum, peu d’évènements auront autant mérités ces qualificatifs dans la sphère du Hard « Made in France ». En effet, plus qu’un concert ordinaire, cette soirée se devait de marquer le retour d'OCEAN dans la capitale. Un des seuls groupe de hard rock français du début des années 80 ayant obtenu une véritable reconnaissance médiatique.

Premier constat positif de la soirée, Malgré une faible couverture médiatique, un jour peu propice a l'affluence et le problème chronique de désertion des salles constaté ces dernières années, le public était au rendez vous, remplissant les lieux.

La première partie du concert n'ayant pas été dévoilée à l'avance nous avons eu la surprise de voir 3 gamins s'installer de façon très pro (moins de 5 minutes). Après un titre très énergique le guitariste chanteur de 14 ans présente le power trio en hurlant au public « bonsoir on s'appelle ELECTRICITIZ et nous sommes des nains », le déluge de décibel qui suivit eut tôt fait d'enflammer le public avec un rock puissant et efficace mélangeant punk et Hard Rock.

Après cette démonstration plus que convainquante de la « teen's génération » (pour reprendre le titre du premier album du jeune combo) et une installation rapide, le riff et la ligne de basse d'Aristo se font entendre pour entamer un set revisitant les plus grands standards d'un OCEAN en très grande forme.